Les techniques (suite)
L'encre, le brou de noix
Avantages de cette technique :
simplicité des moyens. Permet de travailler les ombres en se servant du blanc du support pour les lumières. À la plume ou au pinceau. Effet pictural ou graphique immédiat.
Inconvénients :
selon le type utilisé, l'encre indélébile ne permet aucune reprise. Par contre, le brou de noix permet les repentirs pendant un certain temps.
Le brou de noix s'achète en grande surface de bricolage, mais il s'agit la plupart du temps d'un substitut. À moins de le fabriquer soi-même afin d'obtenir un vrai brou de noix, profond.
Pour des croquis au brou de noix, j'utilise parfois le papier Canson en bloc spirale XL 90g, blanc crème, qui permet de détacher les feuilles pour les laisser sécher. 90g pourrait sembler léger, mais le séchage est plus rapide qu'avec du papier aquarelle plus épais. Les carnets sketchbook 100g Daler-Rowney ou surtout les carnets à spirale Boesner 115g/m2, résistent mieux au gondolage, mais le papier est blanc.
La plume donne un effet qui se rapproche de la gravure.
Certaines personnes sont fascinées par le résultat que l'on peut obtenir assez facilement avec ces moyens simples. De toute façon, c'est un bon exercice pour travailler sur les masses.
L'aquarelle
Avantages de cette technique :
technique à l'eau, donnant des transparences uniques. Magie exceptionnelle quand on travaille dans l'humide.
Inconvénients :
Assez technique. Si vous ne travaillez que dans le sec, les résultats seront obtenus rapidement. Mais si vous essayez l'humide, il faudra vous accrocher, et pratiquer régulièrement.
Utiliser des pinceaux petit gris de deux ou trois tailles, synthétiques de deux tailles, un spalter, une brosse à dent... Tester différents papiers. Différents grains. Certains considèrent que pour débuter, le Montval 300g est un bon support, accessible. D'autres lui préfèrent les papiers Arches.
N'achetez pas trop de couleurs. Si vous le souhaitez, essayez les primaires. Mais ce n'est pas indispensable. Le choix des couleurs par contre est primordial ici plus qu'ailleurs. Pour commencer, limitez votre sélection et expérimentez. Voyez le document suivant :
http://www.schleiper.com/SCHLEIPER_BROCHURES/AQUAREL/FR/AQU_FR_all.PDF
et consultez la liste de livres que je conseille sur ce sujet dans la bibliographie.
Utiliser de préférence des couleurs ne comportant pas de mélanges de pigments, afin de gérer vous même au mieux ces mélanges qui peuvent affadir les teintes. Par exemple privilégier l'association bleu outremer - terre d’ombre brûlée (qui sédimente et laisse donc des traces dans les creux du papier), plutôt que le gris de Paynes. Attention aux couleurs que vous choisirez. Toutes les teintes ne sont pas interchangeables. Comme dit par ailleurs, un même nom peut recouvrir des produits aux caractéristiques différentes.
Pour des mélanges sombres, on peut choisir des couleurs transparentes, qui ne contiennent pas ou peu de "charge" (contrairement aux couleurs plus opaques indiquées précédemment, donc couvrantes). Le degré de transparence (ou opacité) est généralement indiqué dans les catalogues, et sur les tubes ou les emballages de godets.
Il peut être intéressant d'utiliser une palette circulaire, basée sur le cercle chromatique tel que défini par Jean-Louis Morelle. L’avantage de cette disposition est de permettre une compréhension rapide des mélanges de couleur. Voir en section : "Conseils, tours de main, bricolages et astuces" pour la réalisation d'une palette en matière plastique blanche sur laquelle seront disposés en cercle neuf (ou douze) petits pots contenant les couleurs. Vous pourrez ajouter les couleurs supplémentaires qui vous paraîtront indispensables.