Recettes magiques et Formules secrètes
La palette, les couleurs :
Sur la palette, éviter de placer le bleu à côté du jaune ; le vert emplirait la palette trop facilement.
Certains peintres préfèrent réduire leur palette. En excluant le vert, ou toute autre couleur comme les terres par exemple.
Utiliser une palette réduite pour un débutant, cela signifie limiter le nombre de couleurs jusqu'à bien maîtriser les mélanges possibles, en n'utilisant que celles dont il dispose. Sans faire de chaque tableau un arc en ciel des couleurs sorties du tube… Pour un artiste accompli, l'exercice permet de donner une unité au tableau.
Chacun a ses couleurs favorites, ses incontournables.
Vérifier la composition chimique de vos couleurs. Privilégier les couleurs n'utilisant qu'un seul pigment, afin de mieux maîtriser les mélanges.
S'intéresser aux composants des produits proposés par les fabricants. Certaines peintures ne peuvent pas être mélangées avec d'autres sans effet secondaire.
(consulter le site : http://www.aquarelle-en-liberte.fr/blog/?page_id=427)
Pour l'exemple, la palette de Eugène Boudin :
Blanc, Noir, Ocre Jaune, Terre de Sienne Naturelle, Terre de Sienne Brûlée, Vermillon, Outremer Clair, Bleu de Prusse, Vert Véronèse.
La couleur, les couleurs... encore
La couleur, un des défis pour le peintre. Certains y ont consacré leur vie entière.
Le cercle chromatique est une représentation très schématique. La physique nous indique que les différents rayonnements correspondant aux différentes nuances (purement subjectives) des teintes (arbitraires) ne sont qu'une succession ininterrompue de longueurs d'onde ou fréquences. Les variations sont donc infinies. Nos écrans d'ordinateur par exemple, sont capables d'en afficher des millions.
Plutôt que d'utiliser ce cercle théorique, certains préfèrent se servir d'une représentation sous forme triangulaire pour effectuer les mélanges (voir Jean-Louis Morelle dans la Bibliographie). Mettant en évidence les 3 couleurs primaires, et faisant figurer les couleurs rompues.
Il suffit d'expérimenter les mélanges à partir des seules primaires pour s'apercevoir que toutes les teintes ne sont pas accessibles avec ces seules couleurs.
Il faudra également considérer la proposition d'Albert Munsell qui définit, lui, 5 teintes primaires et 5 teintes secondaires.
Des sites à consulter de toute urgence si vous vous intéressez aux couleurs :
http://pourpre.com/nuanciers/munsell.php
http://www.colorsystem.com/?page_id=860&lang=fr
http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/doschim/decouv/couleurs/index.html
Votre curiosité a été titillée, vous voulez en savoir plus ? Comme toujours les sites ne manquent pas...
http://www.lumiere-spectacle.org/cercle-chromatique.html
http://www.ecole.ensicaen.fr/~chateign/enseig/mor/Oeil_Humain.html#partie4
http://serge.bertorello.free.fr/optique/vision/vision.html
et encore :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Johannes_Itten
http://www.pearson.fr/resources/titles/27440100212080/extras/2413_bases.pdf
ou en anglais :
http://www.xrite.com/documents/literature/en/L10-315_Defining_Color_Munsell_en.pdf
http://www.handprint.com/HP/WCL/labwheel.html
Pour un rendu de meilleure qualité, utiliser la version téléchargeable :
http://www.handprint.com/HP/WCL/CIELAB.pdf
http://www.watercolorpainting.com/pigments.htm
Si vous maîtrisez vraiment l'anglais, et si vous vous intéressez de près à l'aquarelle, technique assez sensible aux types de pigments, n'hésitez pas à consulter sans doute un des meilleurs sites spécialisés :
http://www.handprint.com/HP/WCL/wintro.html
Toutes les couleurs ont quelque chose de gris. Dans chaque couleur, il y a un peu de sa complémentaire, c’est ce qui permet de l’assombrir. On parle alors de tons rompus (en y ajoutant du noir, on la salit). Pratiquement aucune couleur n'est pure dans la nature.
L'éclairage modifie fondamentalement les couleurs. Autant que faire se peut, préférer la lumière naturelle. Les différentes technologies d'éclairage artificiel ne donnent pas le même rendu.
La proximité des couleurs modifie leur rapport. En fonction des dimensions des formes et des couleurs, l'impression subjective est notablement différente. Nos yeux ne sont pas toujours des observateurs fidèles. Les illusions d'optique sont nombreuses. Consultez par exemple le site remarquable :
http://therese.eveilleau.pagesperso-orange.fr/pages/truc_mat/textes/
Les mélanges optiques de couleurs sont basés sur ce constat que l'œil va "fabriquer" la couleur finale, en mélangeant les teintes perçues. Tout le travail des pointillistes comme Signac est basé sur ce constat fondamental.
Pour choisir ses couleurs, il est souvent recommandé d'utiliser un nuancier imprimé (ou sur écran d'ordinateur). Mais les couleurs ne peuvent être rendues fidèlement, que ce soit sur papier ou sur écran. On pourrait penser alors que ce choix est impossible. Il semble qu'en procédant par comparaison, et avec une certaine expérience, on puisse malgré tout se faire une idée quand on a décidé de sélectionner une couleur ou une marque par rapport à une autre. La dernière épreuve, la seule sérieuse, est de comparer le résultat, c'est à dire utiliser les couleurs sur un support papier ou sur la toile.
Il est important de confronter sa propre perception des couleurs à celle des autres artistes. Personne ne perçoit les couleurs de la même manière. Personne ne les utilisera de la même manière.
D'un fabricant à l'autre, d'une série à l'autre, les noms utilisés pour les couleurs ne correspondent pas nécessairement aux mêmes nuances. Recettes, techniques et secrets de fabrication obligent. L'opacité et la transparence des teintes peuvent également être très différentes. À suivre de près donc dans vos choix.
Formule de Gesso : Incorporer dans l'ordre :
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1/3 Caparol binder (colle)
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1/3 Lithopone (pigment blanc)
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1/3 blanc de Meudon ou craie de Champagne (charge), ou éventuellement poudre de marbre, si le support doit avoir une certaine accroche. Mélanger avec une cuillère ou un couteau à palette par exemple.
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Selon la consistance cherchée, et la surface enduite (toile ou bois) ajouter l'équivalent de 1/6 à 1/3 d'eau (Oui, ça fera 4/3...).
Ombre et lumière
L'essentiel du travail du peintre se résume en ces deux termes : lumière ou absence de lumière. Capter les instants magiques des jeux de la lumière et de l'ombre est une activité à plein temps. Beaucoup d'artistes y ont consacré leur vie entière.
C'est dans la vie de chaque jour que cela se passe. Sans cette stimulation permanente, l'artiste se ratatinerait...
Ce n'est pas par hasard si certains préfèrent peindre tôt le matin, lorsque la lumière du soleil émerge lentement, qu'un jour nouveau, plein de promesses, nous provoque gentiment.
D'autres préféreront les heures torrides où la chaleur du soleil écrase les ombres, et les réduit à la plus simple expression, où les couleurs sont exaltées. Pour accentuer encore cet effet, certains iront rencontrer dans des pays lointains les conditions d'une lumière encore plus crue.
De nombreux artistes choisiront le crépuscule et ses tons chauds, envoûtants, la lumière atténuée, le soleil jouant avec les nuages, et nous offrant un spectacle permanent. Dans ce cas, il faudra malgré tout éviter les poncifs de cartes postales...
D'autres encore opteront pour la nuit profonde ou l'obscurité, les ténèbres mystérieuses et pleines des appréhensions de l'enfance. Ou la lumière artificielle et ses variations à l'infini... Sources de visions originales, ensorcelantes, magiques.
À chacun son approche.