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Le parcours de l'artiste

Ce qui est écrit ici peut aussi bien s'appliquer
à toute forme d'expression artistique,
en particulier les arts plastiques :

dessin, peinture, sculpture.
Par la suite, j'utiliserai le terme de peinture
pour simplifier et par commodité.

 

Comme ces pages sont issues de mes propres notes,
certaines parties ont été rédigées, structurées
pour une meilleure compréhension,

mais à d'autres moments,
j'ai laissé la notation rapide, quelques mots repères,
quelques idées, sans chercher à les développer.
Des redites ça et là permettront de parcourir le document
sans tout considérer.
À chacun sa lecture.
À chacun son interprétation ou son usage.

 

 

Pourquoi se lance-t-on dans l'aventure ?

 

Pourquoi peindre ?

 

En général on ne sait pas trop ce qui pousse un jour à se lancer dans l'aventure. Il semble qu'il y ait au départ un besoin de s'exprimer qui ne puisse se satisfaire du langage courant, verbal ou écrit, de ses limites, des règles qu'il impose. Il peut s'agir aussi d'un besoin de recul par rapport à la vie trépidante, un besoin de distance par rapport à l'activité professionnelle ou la vie familiale. Chaque peintre a ses raisons, et très souvent, les raisons qui conduisent à peindre évoluent dans le temps.

 

Une tradition familiale, une visite dans un musée ou une expo peuvent provoquer un déclic. Envisager une suite à ce point de départ donne la preuve d'une résolution, d'une réelle intention, digne de respect et de considération.

 

Une sorte de défi personnel ?

 

Un besoin d'aventure ?

 

Une envie de comprendre différemment ce monde
qui nous entoure ?

 

Un terrain vierge où des souvenirs lointains
de l'enfance viennent resurgir ?

 

Envie de s'exprimer ?

 

Un élan inexplicable autant qu'irrésistible ?

 

Un moyen d'occulter une réalité insupportable ?

 

Une recherche de sublimation ?

 

Une fuite en avant ?

 

Un besoin de se trouver ou se retrouver soi-même ?

 

Comme un besoin d'assimiler, de digérer le monde avec d'autres repères que ceux habituels, conventionnels (les formes, les couleurs). Hors des silhouettes des objets que l'on s'obstine à représenter par des lignes de contour, qu'ils ne possèdent pas. Que la lumière décrit, qu'elle dévoile : ombres portées, ombres propres, sur le sol, sur la partie obscure de l'objet lui-même.

 

Pratiquer

 

On ne se lance pas dans le tour de France quand on débute dans l'apprentissage du vélo. On ne construit pas une maison en un jour. Ce n'est pas parce qu'on a le maillot et les chaussures de marque qu'on est un athlète de haut niveau. Pour obtenir des résultats, il faut s'impliquer, travailler, persévérer, et comprendre où se trouvent les difficultés.

 

On ne le dira jamais assez, c'est par la pratique qu'on apprend. Qu'on peut mieux maîtriser son art.

 

Faber fabricando : c’est en forgeant qu’on devient forgeron. C’est en peignant qu’on devient peintre. Même si les techniques peuvent s’apprendre, l’essentiel est au delà. Le savoir-faire ne se décrète pas.

 

Chacun est différent. Il y a les artisans, les artistes, les théoriciens, les imitateurs, les explorateurs, les sensitifs, les coloristes, les dessinateurs... Certains choisissent de réaliser des Å“uvres qui iront décorer les murs, tandis que d'autres tentent de se trouver. Pas étonnant que les cheminements puissent être si différents. Et les sensations ressenties : exaltations, angoisses, doutes, remises en question,... si variées.

 

C'est la production, la répétition, la variation, la création, les tentatives, les échecs, les rebondissements, qui font mûrir l'art du peintre et son aisance dans le métier.

 

On ne peut se trouver qu'en travaillant sans relâche. Même si des périodes creuses ou de réflexion permettent d'assimiler, de prendre du recul.

 

Il peut y avoir une alternance de phases plutôt calmes, monotones, périodes d'assimilation, de maturation, de production, suivies de phases de rupture, des remises en cause, plus brutales, souvent source d'évolution, de nouveauté.

 

Une alternance de périodes ensoleillées, voire euphoriques, où tout paraît réussir, suivies de périodes de doute, d'insatisfaction, des prises de conscience brutales et parfois douloureuses : « je ne sais pas peindre, je ne sais pas dessiner Â», la confrontation avec un chef-d'Å“uvre, la rencontre d'un artiste en qui l'on reconnaît un talent indéniable... et qui nous impressionne : « j'aurais aimé savoir peindre comme cette personne... Â», « voilà un tableau que j'aurais aimé peindre... Â», « je n'y arriverai jamais !... Â». Mais pourquoi chercher à peindre "comme Untel" plutôt que d'essayer d'être soi-même ?

 

Quand les formes, valeurs, couleurs, lumières, prennent plus d'importance que le motif lui-même, le peintre change d'approche.

 

 

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