Les thèmes :

Les thèmes, les motifs par catégories : À notre époque il est coutumier de classer les sujets par nature. Histoire de schématiser.

La nature morte :

La nature morte permet de gérer totalement l'éclairage, puisqu'en principe on se trouve en intérieur. Il est possible de modifier la disposition des objets, de changer aisément de sujet, de faire des propositions de mise en place, de choisir un ensemble qui facilitera la composition du tableau. C'est sans doute l'approche la plus pratique et la plus utile pour les débutants. Le sujet ne bouge pas, et le peintre peut prendre le temps qu'il veut. Le revers, c'est justement que souvent, le débutant va y passer trop de temps.

 

Le peintre plus expérimenté prendra d'autres directions en choisissant des natures mortes moins classiques : intérieurs d'atelier, de maison, hangars, accumulation d'objets, etc... Il cherchera davantage à simplifier.

 

Le premier objectif est de travailler sur les valeurs. C'est également un bon exercice de dessin. Ensuite on abordera les couleurs.

 

N'oubliez pas que le sujet n'est qu'un prétexte pour s'exprimer.

Les fleurs :

Il s'agit d'un cas particulier de nature dite morte. Certains se sont spécialisés dans ce thème. D'une manière générale les motifs floraux se travaillent dans la couleur. Partir du cœur de la fleur pour aller vers l'extérieur, en suivant le mouvement qui a fait croître la fleur, de son bouton, à sa floraison.

 

La lumière est importante et sculpte les pétales dans l'espace. Mais avec les fleurs, c'est régulièrement un festival de couleurs, camaïeux, nuances...

Le paysage :

Dans la végétation, l'important n'est pas nécessairement de compter le nombre de brins d'herbe ou de feuilles d'arbre, mais d'avoir une disposition et des proportions intéressantes.

 

La relation entre la nature morte et le paysage est à noter. Mais ici, les simplifications, les proportions sont à privilégier.

 

Un exercice à pratiquer consiste à traiter le paysage comme s'il s'agissait d'une composition de nature morte. De même, considérer la nature morte comme s'il s'agissait d'un paysage, peut lui donner une place différente dans l'espace pictural. Étager la perspective en relation avec la composition.

 

Travailler davantage le premier plan. Si l'arrière plan est trop travaillé (ou de même valeur que le premier plan), il tue le premier plan.

 

Dans un paysage, le premier plan est en général en bas du cadre, mais dans le ciel, les nuages les plus proches de nous qui correspondent au premier plan, sont ceux situés tout en haut du cadre (loi de la perspective appliquée au ciel).

 

En traitement couleur, on aura tendance à privilégier la perspective aérienne. Les teintes de l'arrière plan seront donc de valeur plus faible, et le contraste (écart entre les valeurs sombres et claires) sera atténué. Certains préfèrent utiliser des tons froids pour les lointains. Les tons chauds rapprochent.

 

La perspective linéaire s'utilise pour les alignements, l'architecture : premier plan, plan moyen ou intermédiaire, arrière plan.

La marine :

La marine est un cas particulier de paysage. Son format est habituellement horizontal. Des peintres se sont spécialisés dans ces paysages de bord de mer, où le ciel a souvent une place privilégiée.

 

Bien sûr, il y a tout ce qui touche à la mer : ports, bateaux, plages, mais cela peut être aussi l'occasion de donner dans l'onirisme, la symbolique. Certains vont chercher les détails, d'autres rester dans le flou et l'ambiance.

La figure :

Le corps humain est considéré comme la forme la plus difficile à dessiner. C'est vrai et c'est faux...

 

Il s'agit effectivement d'un volume assez complexe puisque la peau est sous-tendue par l'ossature, la musculature... Dans chaque mouvement, les reliefs observés se déplacent en fonction de ces éléments cachés. D'où l'importance de la construction de la structure. La lumière agit ici encore comme révélateur de volumes et modifie encore les apparences.

 

Mais si l'on fait abstraction de ce que l'on sait, pour dessiner ce que l'on voit, des formes, des volumes, des ombres et des lumières, les imperfections se remarquent moins. Les formes suggérées sont complétées par le cerveau de celui qui regarde.

 

Le vêtement ou le drapé ne facilitent pas les choses, car pour que le tombé des vêtements et les proportions du corps soient respectés, il faut partir de ce qui se trouve en dessous, c'est à dire le corps nu.

 

Pour que le dessin du modèle ne sorte pas de la feuille, deux approches :

 

• pour une pose debout ou couchée, commencer par situer l'aine du modèle, environ au milieu du corps, puis placer les pieds et le dessus du crâne. En position debout, chercher l'aplomb sur la jambe d'appui, avant de structurer le corps.

 

• pour une pose ramassée, évaluer la forme enveloppe, et placer ensuite dessus les repères principaux.

 

Idéaliser ou pas ? Selon les époques, on a cherché à faire beau, à plaire, ou au contraire à montrer la réalité, voire à accentuer les défauts. Voir les proportions idéalisées du corps humain que l'on peut trouver partout, par exemple :

http://avangard.unblog.fr/2010/07/14/492/

http://artamuselamorlaye.over-blog.com/pages/Les_proportions_du_corps_humain-3153565.html

http://talent.paperblog.fr/2794602/dessiner-ou-peindre-le-corps-humain-les-proportions-partie-n-2-4/

 

Les hommes sont des animaux comme les autres. Enfin presque... Pour dire que dessiner ou peindre un animal ne pose pas de problème majeur.

 

Lorsque votre sujet bouge régulièrement, avec des enfants par exemple, n'hésitez pas à commencer plusieurs croquis en même temps, et revenir sur l'un ou sur l'autre, en fonction des mouvements du modèle. L'idéal serait de disposer ces croquis côte-à-côte pour ne pas perdre de temps à passer de l'un à l'autre.

 

Une autre solution est de n'indiquer que les mouvements, puis revenir hors séance de pose sur des "détails" en faisant fonctionner la mémoire.