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L'impression, l'expression :

Les 3 catégories de tableaux selon Wassily Kandinsky :

  • impressions : naturaliste, figuratif

  • improvisations : la sonorité intérieure

  • compositions : plus élaboré, plus abouti.

 

Peindre l'air qui circule autour du sujet
et autour de nous.

 

Remettre en question le contour,
privilégier une vision globale.
Faire tomber les barrières entre les objets,
les intégrer dans une structure picturale plus large,
plus vaste, autonome.

 

Dans les tableaux, étudier particulièrement la zone frontière, les passages, la manière dont les surfaces s'imbriquent, se superposent, se juxtaposent. Éviter de plaquer un objet, une forme sur un fond pré-peint.

 

Ne pas faire de limites franches entre les objets, les surfaces et le fond. Préférer le sfumato plutôt qu'un trait noir ou de couleur.

 

Construire vite, structurer, puis peindre toute la surface en même temps. Avec des rappels de couleur à différents endroits pour harmoniser l'ensemble.

 

L'acrylique permet les repentirs nombreux, une approche particulière qui utilise l'erreur comme structurante de la recherche. Les repentirs, les hésitations participent à l'œuvre. Ils donnent une vibration particulière à la matière.

 

Chacun a sa manière d'appréhender l'espace pictural. La touche si elle n'est pas effacée peut participer au tableau. À part entière.

 

Définir les zones lumineuses et sombres extrêmes du tableau en premier lieu.

 

Utiliser le noir et blanc : les valeurs sont plus difficiles à définir lorsqu'il y a des couleurs. Des esquisses, des croquis de valeurs, des grisailles aident à mettre en place un tableau.

 

Certains peintres ont banni le noir de leur palette, parfois le blanc pur aussi. D'autres ne jurent que par eux.

 

S'entraîner aux peintures de drapés, ou de feuilles de papier chiffonné aide à peindre la figure humaine et ses modelés.

 

Le syndrome de la toile blanche :

Pour mieux sauter dans le vide. Commencer par couvrir le support d'un geste rapide en utilisant une couleur diluée, gérer l'espace, mais laisser du vide ou du blanc par endroit. Il ne s'agit pas de peindre un plafond... En tout cas, la toile blanche a vécu...

 

Repeindre sur une toile déjà utilisée. Tourner le support d'un quart de tour, ou d'un demi-tour, haut en bas. Si ce fond vous gêne, sur de l’acrylique, passer une couche de gesso. Complètement, ou légèrement, en le diluant dans de l'eau. Ou encore passer un lavis de couleur neutre acrylique. Ou un jus ou un glacis à l'huile, en fonction de la sous-couche. Mettre en place la nouvelle structure.

 

Réutiliser en partie la précédente peinture peut apporter quelque chose d'original ou d'insolite, et participer à la création. La peinture sous-jacente reste "visible" pour qui la connaissait, mais n'est pas identifiable par une autre personne.

 

Autre proposition : avoir plusieurs toiles du même format (de 4 à 10) prêtes à être utilisées, en peindre plusieurs à la fois, en même temps, du même sujet, permet de déstabiliser le mental. Il n'y a plus d'enjeu important. Chaque toile est un essai, une interprétation possible. Les compositions peuvent être différentes. Ne garder ensuite que celle qui vous paraît la meilleure. Recycler les autres comme indiqué ci-dessus.

 

Essayer différents tableaux, différentes compositions d'un même sujet.

 

Certains peintres utilisent un agenda ou un petit carnet pour une prise de note rapide et se créent ainsi un répertoire de croquis. Consulter ces notes peut aider pour démarrer en atelier une séance délicate ou embarrassante.

 

Collectionner les photos qui nous interpellent. Les consulter ensuite peut donner des pistes de recherche, des indications séduisantes.

 

Reprendre d'anciens tableaux délaissés, après avoir laissé passer du temps. Les considérer, les évaluer à nouveau. Les recycler si décidément ils sont considérés comme sans intérêt, les garder encore un peu si on y trouve quelque chose ou tenter de les améliorer, avec une nouvelle approche.

 

Mettre un peu de musique peut aider à se "déconnecter", à lâcher prise, à décompresser. Se laisser aller au rythme de la musique.. Je ne sais pas pour les femmes qui sont capables de faire plusieurs choses en même temps, mais pour les autres, les hommes et certaines femmes, cela peut aider. Pour deux raisons :

  • L'attention du mental est détournée. Il suit alors la mélodie au lieu de s'intéresser au parcours du pinceau.

  • La musique touche aux émotions. L'art est affaire de sensibilité, de personnalité, de susceptibilité. Par la musique, les émotions sont stimulées. Le peintre s'exprime plus facilement.

 

Certains ne manqueront pas d'ajouter qu'un petit verre peut faire le même effet. À n'utiliser, qu'avec modération. Je ne parle pas des autres substances...

 

Le syndrome de l'échec :

Plus grave encore est le syndrome de l'échec. L'artiste répète qu'il « n'y arrivera jamais »... « qu'il ne sait pas faire... », ou autres formules plus personnelles. Il se cherche des motifs, des raisons, des alibis : « Je n'ai pas le temps », « je n'ai pas les bons outils »... Au mieux, cela crée un climat déplaisant, obsessionnel. Au pire, il bloque toute volonté de création. Sous prétexte de risque d'erreur, la personne préférera s'abstenir de pratiquer.

 

En dessin, en peinture, il faut valoriser le travail personnel sans jamais le sanctionner. Le guider et le développer. Il y a toujours du bon et du moins bon. Il y a toujours des améliorations, des aménagements possibles, mais aussi des éléments à préserver.

 

Ajoutons quelques principes :

  • apprendre à apprendre (faire ses propres recherches, regarder le travail des autres artistes, dans les ateliers, les expos, les musées...)

  • se faire confiance (se donner les moyens, matériels et temporels, mettre en place un minimum de conditions, observer les sujets qui nous intéressent, hors des sentiers battus et rebattus...)

  • pratiquer régulièrement (copier, expérimenter, inventer, innover...).

 

Oubliez tout ce qu'on vous a dit. Oubliez le système de notation, l'obsession de la bonne réponse, la peur de l'erreur, la crainte de la punition. Oubliez surtout la méthode. Tout apprentissage se fait par tentatives et corrections. Imaginer qu'il est possible de se dispenser des essais et des imperfections serait illusoire. L'erreur est normale. Ici comme en informatique par exemple, c'est en commettant et en comprenant ses erreurs que l'on progresse.

 

Bien souvent, des étourderies, des maladresses ont permis de grandes découvertes scientifiques.

 

Le chemin vers l'art n'est pas fait de certitudes, mais d'interrogations. Il s'agit d'une quête intime, mystérieuse, et secrète.

 

Il faudra passer un "certain" temps à désapprendre ce que vous considériez comme immuable et acquis, et que vous avez mis des années à accepter.

 

Cessez de vous mettre des bâtons dans les roues. Tout va bien ! Pensez positif.

 

Il n'y a pas de "bon résultat" à atteindre, il n'y a qu'une production qui est ce qu'elle est. Au mieux de ce que vous pouviez faire. Si vous pensez pouvoir l'améliorer dès maintenant, faites le. Sinon, cela sera à considérer plus tard. Pour le moment, vous avez fait votre possible. Ce que vous avez produit servira de base pour le travail futur. Sans ces tentatives préliminaires, aucun progrès ne serait envisageable.

 

Autorisez vous à accepter ce que vous produisez, à respecter ce qui jaillit spontanément sans chercher à comprendre ou à interpréter. Ce que vous considérez aujourd'hui comme une erreur est probablement un signe ou un indicateur de votre personnalité dont il faudra tenir compte. À terme, vous découvrirez peut-être qu'il s'agit d'un élément qui constitue votre force. Votre manière de vous exprimer.

 

Ce sont les expériences que nous faisons qui nous font progresser, et pas seulement nos connaissances.

 

Ne vous occupez pas de ce que disent les autres.

 

Ne vous occupez pas de ce qu'ils font.

 

Vous avez votre propre parcours, que vous seul pouvez emprunter. Étroitement lié à votre personnalité. Oubliez les « c'est bien ! » ou « ce n'est pas bien ! ». Personne ne peut porter de jugement définitif sur votre œuvre. Vous même, attendez de prendre du recul pour évaluer ce que vous avez produit.

 

Ré-interprétez positivement les réflexions que vous vous faites :

 

Vous n'êtes pas satisfait du résultat

C'est que vous êtes exigeant.

Vous estimez pouvoir mieux faire

C'est que vous avez confiance en vous. Soyez patient !

Si vous voyez vos erreurs

C'est que votre système d'évaluation fonctionne, c'est comme cela que l'on progresse.

Si vous trouvez que votre voisin d'atelier, ou un autre peintre, est meilleur que vous

C'est que vous observez la différence qu'il y a entre vos deux personnalités. Ce que vous ferez ne ressemblera pas à ce que fait l'autre.

Cela fait des années que vous pratiquez

Cela prouve votre persévérance


Vous avez tous les éléments pour obtenir des résultats encourageants...

Osez !

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