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Entrer dans le jeu :

Expérimenter, chercher, jouer avec les matières

 

Ne pas tout respecter de la technique. Retrouver le geste de l'enfant, sa spontanéité, qui comprend instinctivement ce qu'il peut tirer d'une technique, d'un support, et passe directement à l'expression. Sans complexe. Décrypter les dessins d'enfant, qui sont souvent justes, libres, sincères.

 

Entrer dans le jeu, sans objectif, sans contrainte, sans crainte. Avec les éléments à notre disposition. Dans une économie de moyens. Se découvrir, se réinventer. Détourner les outils, les médiums, les supports.

 

Oublier les repères. Etre curieux de tout. S'intéresser à tout. L'imagination est primordiale.

 

Retrouver le côté ludique de la création. Ne pas rester bloqué devant un problème technique. Pourquoi les enfants réussissent ? Parce que souvent, ils ne s'interrogent pas. En fonction de l'âge, le référentiel est différent du nôtre. Lorsqu'il y a interrogation, leur problématique n'est pas la nôtre.

 

Ne pas se prendre au sérieux.

 

La connaissance du métier n'est pas essentiellement intellectuelle, elle ne s'acquiert pas dans les livres et le discours. Elle est dans la confrontation, à travers la pratique, entre le regard du peintre, sa vision, d'une part, et ses expérimentations, ses choix, d'autre part. Les découvertes ne sont pas les mêmes pour tous ; leur importance est toute personnelle et singulière.

 

Oser

 

Accepter de prendre des risques. Jouer avec l'accident, le trait qui dépasse, la couleur inadaptée, la tache involontaire... ( Essayez de faire croire qu'elle est volontaire...). Il n'y a pas d'échec. Juste des tentatives. L'échec serait de tout plaquer.

 

Savoir se perdre. Prendre des risques. Sortir des classiques. Loin des poncifs trop faciles.

 

Ne pas craindre d'aller vers l'inconnu. Expérimenter. Oser. Tester. Critiquer ces essais.

 

Apprendre les techniques c'est bien, mais rien ne remplacera la pratique. La théorie seule ne sert à rien. Avec le temps on apprendra à se libérer des différentes règles sacro-saintes : perspective, proportions idéales, ... et on ne se fiera qu'à ses yeux, sa propre perception.

 

Oser faire confiance à ce qu'on voit réellement. Chercher ses repères indépendamment du sujet en tant qu'objet. Avec une vision globale. Construire en fonction de ce que l'on voit, et non de ce que l'on sait du sujet. Affirmer ce que l'on voit, ce que l'on ressent, comme un élan venu de l'intérieur.

 

Avoir le courage d'aller à contre-courant de ce qui se fait politiquement, académiquement, artistiquement correct aux yeux des autres.

 

S'affirmer. Ne pas rester dans la demie-mesure.

 

Si c'est votre conviction, la manière dont vous voyez les choses, ou si c'est le choix que vous avez fait pour l'interpréter, assumez. N'y allez pas par quatre chemins.

 

Avoir le courage d'accepter un résultat différent de ce qui était attendu ou souhaité. Laisser vivre une Å“uvre dans laquelle vous voyez quelque chose d'intéressant, même si elle ne correspond pas aux critères "idéaux" ou "idéalisés", voire "rêvés". Cela ne correspond pas à ce que vous vouliez faire initialement, mais cela vous plaît malgré tout. Cette Å“uvre mérite d'exister.

 

Faut-il vraiment pouvoir tout expliquer ?

 

Laisser le travail se faire seul

 

Ne pas réfléchir. Peindre d'instinct. Se laisser guider par ses émotions, ses pulsions. On ne peut pas tout maîtriser.

 

Se lâcher, se lancer. Accepter de se perdre. Pour mieux se retrouver.

 

Accepter de larguer les amarres et partir, loin des repères habituels de notre monde, ce milieu dans lequel nous vivons et que nous prenons comme la réalité.

 

Quelle réalité ? Celle qu'on nous a habitué à regarder comme normale : un monde fait d'objets identifiés, dans un décor, un contexte... Comportant des règnes : minéral, végétal, animal... Des états : solide, liquide, gazeux... qui comprendraient tout l'existant. Comme si notre vision intérieure n'existait pas. Ces idées, ces images, ces impressions que nous ressentons. Ces ombres, ces jeux de lumière dans les arbres. Les tons changeants des objets en fonction des heures du jour (voir les cathédrales de Rouen peintes par Claude Monet). Nous retrouver dans un autre monde, mais non pas un monde lointain et inconnu, mais notre monde intérieur, intime, qui nous touche au plus profond, nos racines, notre vécu, enrichi ou teinté de nos expériences heureuses ou malheureuses...

 

À chaque instant, nous faisons de notre mieux... Nous faisons ce que nous pouvons. La vraie question à se poser lorsque nous commençons un travail est assez simple : « Qu'est ce que moi, aujourd'hui, avec mes acquis actuels (Je suis débutant ? Je pratique depuis peu ? J'ai une certaine maîtrise d'une technique ? Je sais varier quelques techniques ?...), qu'est ce que moi donc, je suis capable de faire avec le sujet que j'ai choisi ?... Â»

 

Il sera inévitable, un jour ou l'autre, de faire le deuil de la maîtrise absolue sur l'Å“uvre. Il y a des moments où il se passe des choses incompréhensibles. Des concours de circonstances qui font que le contrôle nous échappe. C'est comme ça !

 

La discrétion aide à la création.

 

Trouver la technique perso, les outils privilégiés avec lesquels ont se sent à l'aise. Tester les supports, épuiser les sujets, jusqu'à en tirer une certaine satisfaction. Le reste suivra.

Deuxième domaine : Le monde de l'intuition,
Le travail de l'artiste

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