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Affronter le regard des autres :

En peinture comme en politique :

  • Toutes les opinions se valent.

  • Toutes les opinions ne se valent pas

Toutes les opinions se valent. Selon le principe de l'égalité, chacun a le droit d'avoir un avis personnel, et toute remarque est recevable .

Mais toutes les opinions ne se valent pas. Chacun a le droit de penser ce qu'il veut. L'artiste reste libre de peindre ce qu'il veut comme il le souhaite. Et même, il a le droit de changer d'avis quand il en a envie. Le temps pourra modifier ses certitudes (voir le troisième domaine).

Le regard des proches

 

Après la création par l'artiste, c'est souvent le regard des proches que l'Å“uvre va rencontrer. On pourrait classer ces observateurs privilégiés en trois catégories :

  • condescendants : "ce n'est pas mal...", vous considérant de haut,

  • ou fiers : "c'est bien ce que tu fais...", "c'est super beau !", "quel talent !...", " magnifique !...",

  • parfois critiques : "pourquoi t'acharner dans cette voie...", "alors là, non !", "tu devrais refaire ce que tu faisais auparavant... ", "c'était bien ; j'aimais beaucoup..."

 

À vous de voir s'il faut tenir compte de leur avis ou pas. C'est vous l'artiste, c'est vous qui décidez.

 

La confrontation au public

(de l'Å“uvre, de l'artiste).

 

Les peintres ne sont pas toujours reconnus dans leur temps. Chacun le sait, les goûts et les couleurs se discutent.

 

Le peintre peut être en avance sur son temps avec une vision nouvelle, intérieure. Souvent, le public s'intéresse au sujet en tant qu'objet et non au tableau en tant que "œuvre". Cette vision est à rapprocher de celle des enfants qui fondent devant la représentation d'un cheval, ou d'un chat par exemple.

 

Travailler devant un public met une pression particulière, parce que le public attend un résultat. Ce regard gêne, en général, la création. Paul Cézanne, pour ne citer que lui, s'isolait pour peindre.

 

Le regard des connaisseurs (autres peintres ou amateurs d'art)

 

Parler de l'art, décrire ce que l'on fait ou pense, est différent de pratiquer son art. On dit parfois que : « la critique est facile, mais l'art est difficile Â». C'est sans doute vrai, et je pense que cette maxime s'applique en tout premier lieu à ceux qui ne pratiquent pas l'expression artistique. Mais on pourrait tout autant dire : « L'art est facile (pensez à l'approche fraîche et naïve des enfants), et la critique est difficile (comment apporter quelque chose de constructif à l'avis qu'on me demande ?) Â».

 

Il y a une différence fondamentale entre peindre et parler peinture. Une autre différence entre parler peinture avec des néophytes ou parler peinture avec des habitués des salons et des musées, ou encore entre peintres, fussent-ils débutants.

 

Il faudra s'habituer à échanger, partager, critiquer, entre peintres amis, aussi bien qu'avec un public hostile ou admiratif. On apprend peu des louanges du public, mais bien davantage des critiques d'autres artistes.

 

La confrontation au regard des autres peut déstabiliser. Souvenez vous, il faudra gérer le rapport entre le doute et la confiance en soi.

 

 

Pour le grand public seul ce domaine existe
et n'est connu que dans une certaine mesure.
Pour beaucoup, la vie d'artiste
se résume à ce qui vient d'être évoqué ici.

Premier domaine : Le monde de l'intention,
Le travail de l'artisan

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