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Pressentir quand la magie opère :

 

Apprendre à discerner quand la magie opère :

Cultiver la vision de l'artiste.

Autant d'approches que de peintres.

Autant de visions que de peintres.

 

Cultiver la vision de l'artiste

 

Voir ce que les autres ne voient pas :

Observez les formes des ombres, les taches de lumière, les formes négatives, les groupes d'objets. Observez les formes dans les nuages, les branches d'arbre, la nature, les troncs d'arbre, les nœuds dans les lambris ou les parquets, les mosaïques, les motifs des bâtiments vus de loin, toutes formes générées "aléatoirement", comme les taches de moisissures sur les peintures, la coulée de confiture sur la tartine, les ronds dans l'eau... Ce que préconisait déjà Léonard de Vinci...

 

Si vous commencez à vous intéresser à ce genre de manifestations, vous serez surpris du nombre de fois que vous en rencontrerez.

 

Que voient les animaux qui possèdent deux yeux comme nous pour certains, des quantités supérieures pour d'autres comme les insectes, sans avoir notre langage pour expliquer leur compréhension ?... Que perçoivent de l'univers ceux dont la vision leur a été ôtée ?... Leur réalité est-elle moins certaine que la nôtre ?... Que verrions nous de ce qui nous entoure si nous découvrions tout sans rien en connaître, comme le jeune enfant ?... Autant de questions qui peuvent nous plonger dans un monde différent.

 

Les moyens limités, par l'usage du trait dans le dessin, par l'utilisation d'une palette réduite en peinture, conduisent à une simplification, une restructuration de l'espace pictural. Une recréation, personnelle, intuitive. Le travail en temps limité favorise encore cette approche minimaliste. Dans ces exercices répétés, les résultats sont souvent "imparfaits" aux yeux du public. Pourtant, ils recèlent bien des pépites. De bonnes surprises.

 

Il faut dire aussi qu'on ne porte pas le même regard sur ces "résultats" que sur des œuvres plus abouties. On ne cherche pas non plus les mêmes choses !

 

Savoir discerner quand le tableau prend vie. Quand il existe par lui-même. Quand il faut le considérer lui et abandonner certaines prétentions du sujet, dont l'intérêt s'éloigne.

 

S'intéresser aux accidents

 

Est-ce que les accidents, (la tache involontaire, le frottement d'un vêtement, la goutte de peinture, le pot qui se renverse, deux tableaux collés l'un sur l'autre, la toile qui choit sur le sol, face contre terre bien sûr, etc...) ne seraient pas de réelles opportunités, comme une deuxième lecture, à côté ou au-dessus de ce qui est perçu par la vue, et compris d'emblée par le cerveau ? Comme volonté inconsciente d'expression ? Non pas reflet de ce qui est ou paraît être, mais de ce qui pourrait me plaire, me faire vibrer.

 

Proposition providentielle de la nature... Cadeau de création... Nouvelle suggestion pour un prolongement... entrebâillement vers un autre univers... embarquement vers un autre monde...

 

À rapprocher de ces visions dont nous venons de parler précédemment.

 

Le mode de représentation peut les supprimer, les effacer, ou les inclure dans notre démarche.

 

Ne pas tout dire. Laisser un espace de création aussi pour le spectateur. Suggérer, proposer. Ces accidents peuvent aider à cette ouverture.

 

Chaque coup de pinceau est l'opportunité d'un dérapage. Intéressant ou pas. La vision de l'artiste, teintée de poésie naïve, fera son choix et aidera à prendre les bonnes décisions.

 

Observer, jauger, évaluer

 

Dans cette démarche, les œuvres ne sont pas réalisées dans l'intention. Ou pas seulement. L'artiste se laisse guider par ses émotions. Il ne connaît pas la finalité de son œuvre. Mais la découvre progressivement. Il n'a pas d'attente absolue par rapport au résultat.

 

Nous sommes dans le domaine de l'interprétation, de l'invention, du détachement.

 

Le sujet n'est pas nécessairement un objet, un paysage, un personnage. Il n'est qu'un prétexte. Il peut être une sensation, une impression, une ambiance.

 

A chaque instant il va falloir faire des choix. Parfois difficiles. Naviguer entre la séduction et le sacrifice : Qu'est ce qui a attiré mon regard ? Qu'est ce que je veux exprimer ? Que dois-je abandonner pour mettre en valeur ce qui m'a séduit ?

 

L'œuvre va naître sous les yeux de l'artiste. Croître, se développer devant son créateur comme un enfant qui grandit en présence de ses parents, attentifs, jusqu'à avoir une vie propre, en tant qu'œuvre.

 

C'est à l'artiste de décider si une proposition est intéressante ou pas, si elle apporte quelque chose à son tableau ou pas, si elle va dans le sens de sa démarche ou pas.

 

C'est à lui de dire quand son travail est achevé.

 

Apprendre justement à distinguer quand il faut s'arrêter.  

 

Deuxième domaine : Le monde de l'intuition,
Le travail de l'artiste

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